Analyse et prévisions du championnat du monde de hockey sur glace 2023 !
Il est peu de dire que les fans de hockey sur glace sont gâtés en ce moment. En effet, en plus des playoffs de la NHL (qui en sont au second tour au moment d’écrire ces lignes), les championnats du monde de hockey sur glace 2023 sont sur le point de débuter ! Rassemblant les meilleures sélections nationales du monde avec les joueurs disponibles (c.-à-d ceux qui ne sont plus en course en NHL), cette compétition se déroulera du 12 au 28 mai dans deux temples européens du hockey sur glace : la Nokia Arena d’Helsinki et la Riga Arena située dans la capitale de la Lettonie. À quoi nous attendre dans les jours à venir ?
Comme souvent, ce sont les finlandais qui seront parmi les grands favoris. Et ce n’est certainement pas le fait qu’ils sont les champions en titre et qu’ils joueront à domicile qui nous feront penser le contraire. Mais bien entendu, un pays comme le Canada aura également de l’ambition ! Alors que les États-Unis ou d’autres pays européens (notamment la Suède) auront à cœur de créer une « surprise ».
Arrêtons ici le suspens : nous vous invitons à découvrir ci-dessous notre analyse des forces en présence dans cette nouvelle édition des championnats du monde de hockey sur glace !
La course à la victoire
Soyons tout de suite très clairs : ce sont sans aucun doute les deux derniers finalistes des… deux dernières finales de la compétition qui seront les super favoris des bookmakers : le Canada et la Finlande !

Bien que les finlandais n'aient pas le même palmarès que les canadiens (ils ont remporté cette compétition à 4 reprises contre… 27 fois pour le Canada) ils sont devenus une force incontournable depuis de nombreuses années. Et de fait, les finnois ont remporté deux des quatre dernières éditions du tournoi (en 2019 et 2022) et ils ont également décroché une médaille d'argent en 2021. Pour ne rien gâcher, en plus des nombreux joueurs de talent qu'elle produit année après année, la Finlande aura l'avantage de jouer à domicile pour la deuxième fois d'affilée. Un fait un peu étrange ceci dit en passant, mais dont ils n’hésiteront pas à profiter.
Mais alors qu’ils n’ont su sélectionner que cinq joueurs de NHL, un nouveau triomphe est-il réellement possible ?

Avec 19 joueurs sur 20 (+ le super talent NCAA de 18 ans Adam Fantilli) provenant de la NHL, ce sont les canadiens qui seront les véritables favoris de cette nouvelle édition du « Ice Hockey World Championships » selon nous.
De plus, il est intéressant de noter que la dernière fois que les canadiens ont dû se contenter d'une deuxième place lors de cette compétition (en 2019, lorsque la Finlande les a devancés pour l'or), ils avaient réagi de façon remarquable en décrochant une 27ème médaille d'or, un palmarès où ils sont à égalité avec la Russie si l’on inclut l’Union Soviétique dans l’équation. Faut-il s’attendre à un bis repetita après leur seconde place finale en 2022 ? À l’aide du coach principal des Coyotes d’Arizona (André Tourigny), nous ne voyons pas vraiment ce qui pourrait arriver aux nord-américains. Serions-nous entrain de les surestimer ?
Le peloton de chasse derrière la Finlande et le Canada
Une nation qui voudrait bien créer la surprise est bien entendu les États-Unis ! Après tout, le pays dont provient la majorité des franchises NHL (25 contre 7 pour le Canada) se doit d’obtenir de bons résultats à ce niveau.

Néanmoins, notamment car ils sélectionnent souvent de très jeunes joueurs (11 joueurs proviennent de NCAA ou de AHL dans le groupe sélectionné cette saison), les États-Unis ont rarement obtenu de bons résultats dans cette compétition. Et de fait, le « Pays de l’Oncle Sam » n'a remporté l'or qu'à deux reprises et leur dernier triomphe remonte à 1960 !
Une situation relativement incompréhensible et probablement culturelle puisqu’alors que la plupart des joueurs canadiens éliminés de la course à la Stanley Cup en NHL sont fiers de représenter leur pays dans cette compétition, la majorité des joueurs américains semble plus apte à partir en vacances le plus tôt possible … Même si cela permettra une fois de plus à de nombreux talents de s’exprimer, nous ne comprendrons jamais vraiment cette situation. Et une nouvelle médaille (les américains ont obtenu 9 fois l’argent et 9 fois le bronze) serait déjà un bon résultat.

Une autre sélection qui espérera faire oublier ses performances quelque peu décevantes ces dernières années sera la Suède. Les scandinaves disposent de l'un des plus beaux palmarès de l'histoire avec 11 médailles d'or (dont les deux dernières en 2017 et 2018) et comme de coutume, ils pourront s'appuyer sur de nombreux talents. Avec notamment neuf joueurs de NHL qui auront à cœur de ne pas décevoir leurs nombreux supporters, les deux lieux du tournoi (Riga et Helsinki) étant relativement proches et facile d’accès depuis Stockholm.
D’énormes surprises sont-elles possibles ?
Derrières les sélections précitées, l’Allemagne et la République Tchèque sont souvent cités comme potentielles surprises, ce qui équivaut à écrire une qualification potentielle pour les demi-finales.

Pour rappel, les tchèques ont remporté la médaille de bronze dans cette compétition l'année dernière et ils ont également réalisé une solide campagne dans le cadre de l'Euro Hockey Tour avant ce tournoi. Alors que côté allemand, les hommes de Harold Kreis auront à cœur de faire au moins aussi bien que 2021 (4émes) après une édition 2022 (7émes finaux) un peu décevante.
Paradoxalement puisqu’ils figureront dans un groupe A (avec la Finlande, les USA et la Suède) beaucoup plus compliqué que le groupe B, la tâche des allemands sera peut-être plus simple que tous les autres outsiders cités dans cette dernière partie de notre article, et ce s’ils arrivent à éviter le Canada en quart-de-finale … Terminons cette petite revue du groupe A par une mention de la France, pour laquelle une simple qualification pour les quarts-de-finale serait déjà un petit miracle en soit.

Vous l’aurez compris : la course à la deuxième place (sauf énorme surprise, derrière le Canada) sera épique dans le groupe B et quatre pays devraient pouvoir viser la qualification pour les quarts de finale : en plus des tchèques précités, nous pensons logiquement à la Suisse, à la Slovaquie et à la Lettonie ! Et comment pourrions-nous dire le contraire puisque ces derniers, actuellement onzièmes au ranking mondial IHHF, joueront toutes leurs rencontres à domicile ? Notons tout de même qu’ils devraient largement souffrir de l’arrêt logique des activités du Dinamo Riga, une franchise qui évoluait en KHL russe jusqu’au début 2022 …