Résumé de l’Open d’Australie et à quoi nous attendre pour les demi-finales ?!
Alors que nous nous approchons de la fin du premier Grand Chelem de l’année 2023, l’Australian Open, le suspense ne pourrait pas être plus important. Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, plusieurs favoris ont déjà été éliminés alors que d’autres « hautes » têtes de série sont au rendez-vous des demi-finales. De plus, au moins une grosse surprise s’est glissée à ce niveau, autant au niveau masculin que féminin !
Résumons en quelques lignes les principaux faits de ces dix premiers jours de tournoi, et ce à quoi nous attendre pour ces demi-finales.
Une mention toute particulière pour Andy Murray
Commençons par une mention spéciale pour le britannique Andy Murray ! À 35 ans, celui qui aurait pu avoir un palmarès monstrueux à une autre époque (exempte du trio Djoko/Federer/Nadal…) continue à évoluer à un excellent niveau malgré de nombreux problèmes physiques lors des quatre dernières années. Éliminé au troisième tour par Bautista Agut (lui-même éliminé par LA sensation du tournoi masculin, Tommy Paul, nous y reviendrons), l’anglais aura eu le temps de créer l’une des nombreuses surprises du tournoi en éliminant la tête de série numéro 13, Matteo Berretinni (demi-finaliste en 2022) lors du premier tour. De quoi espérer une « renaissance » en 2023 ?
Les malheurs de nombreuses tête de séries / favoris
Comme vous l’avez certainement déjà entendu / lu, les surprises ont été particulièrement nombreuses cette année à l’Australian Open. Et s’il y a bien un tournoi qui n’a pas été épargné, c’est celui des dames : en effet, la méga-favorite et tête de série numéro une Iga Świątek a été éliminée dès les huitièmes de finale (6-4 / 6-4) par la kazakhe et tenante du titre à Wimbledon Elena Rybakina, une joueuse dont le ranking WTA (23) est plus que jamais trompeur. Et puisque nous parlons des têtes de série, que dire de la numéro 2, la tunisienne Ons Jabeur, éliminée dès le deuxième tour par la… 78éme mondiale Markéta Vondroušová ? Des déconvenues qui semblent bien mauvais signe pour ceux qui espéraient que des « figures de proue » capables de passionner les foules du monde entier avaient enfin émergé au niveau du tennis féminin …
Du côté des hommes, les deux premières têtes de série ont également été très vite éliminées ! De fait, le numéro 65 au ranking ATP (Mackenzie McDonald) est facilement (6-4, 6-4, 7-5) venu à bout de la tête de série numéro et tenant du titre, le légendaire Rafael Nadal. Mais pouvons-nous parler de surprise dans ce qui pourrait être « la saison de trop » de l’espagnol ? Beaucoup plus surprenant fût la déconvenue au même niveau (le deuxième tour) du norvégien Casper Ruud ! Contre un adversaire au talent certain mais « seulement » 37éme mondial, l’américain Jenson Brooksby, le scandinave n’aura jamais su trouver la parade avec une défaite en quatre sets (6-3/7-5/6-7/6-2).
Des résultats qui signifient d’ailleurs que c’est la première fois depuis 1968 qu’aucune des deux premières têtes de série ne figuraient au niveau des quarts de finale !
Quid des joueurs francophones ?
Certains joueurs francophones ont-il su profiter des déboires des superstars du circuit masculin / féminin ? Coupons directement tout suspense puisqu’aucun homme ou femme ayant pour langage la langue de Molière ne figurait ne fût-ce qu’au stade des quarts-de-finale… La plus grosse déception fût probablement à trouver du côté de Caroline Garcia (numéro 4 mondiale), avec une élimination au stade des huitièmes-de-finale par LA surprise du tournoi : la polonaise Magda Linette.
Du côté des hommes, c’est une autre « top tête de série » qui est allée le plus loin côté francophone : le québécois Félix Auger-Aliassime (ATP 6). Le super-talent de 22 ans n’a rien pu faire en huitième de finale contre l’une des sensations du tournoi, le tchèque Jiří Lehečka (défaite en 4 sets). Un joueur de 21 ans et actuel 71éme mondial dont nous devrions réentendre parler dans les mois et années à venir.
De nombreux talents qui s’affirment au plus haut niveau !
Et puisque nous parlons de résultats surprenants, nous nous devions de citer le nom des joueurs et joueuses que nous n’attendions pas spécialement au stade des quarts de finale. En plus du joueur tchèque précité, l’américain d’origine… tchèque (et fils de Petr Korda, le vainqueur de l’Australian Open 1998) Sebastian Korda aurait pu aller beaucoup plus loin dans les tournois sans ses problèmes physiques (abandon en quarts contre le russe Karen Khachanov). Autre joueur américain « sensation » de ce tournoi (ils furent nombreux !) et complètement inconnu jusqu’à il y a peu, il est à parier que nous réentendrons parler de Ben Shelton dans les années à venir. Malgré sa défaite en quart-de-finale (des œuvres d’un joueur… américain, Tommy Paul), il est assez incroyable d’atteindre un tel niveau à 20 ans pour ce qui était… le premier tournoi en dehors des États-Unis du joueur d’Atlanta !
Paradoxalement au vu de la grande irrégularité de certaines joueuses du top du tennis féminin, les surprises furent moins nombreuses chez les femmes. Notons tout de même le beau parcours de l’actuelle numéro 66 au ranking ATP, la croate Donna Vekić. Une joueuse qui avait déjà atteint un quart de finale en Grand Chelem dans sa carrière (US Open 2019) et qui n’est plus vraiment un espoir à 26 ans. À 30 ans, la même chose peut être dite de la polonaise Magda Linette. Mais alors qu’elle n’était jamais allée plus loin qu’un troisième tour en Grand Chelem, la présence en demi-finale de la numéro 33 au ranking WTA est très étonnante. Elle a d’ailleurs éliminé quatre têtes de série (Kontaveit, Alexandrova, Garcia et Pliskova) dans son parcours ! Va-t-elle rajouter une cinquième victime lors des demi-finales, avec la biélorusse Aryna Sabalenka (tête de série numéro 5) ?
À quoi nous attendre pour les demi-finales ?
Disons-le franchement, il sera difficile de poser des prédictions sur la plupart des demi-finales à venir de l’Open d’Australie. Et ce même si une évidence s’impose : sauf problème physique, il sera TRÈS compliqué de battre le recordman de victoires de ce tournoi, Novak Djokovic. Pour rappel, celui qui n’étais pas présent en 2022 pour les raisons (douteuses…) que nous savons n’a plus perdu le moindre match à Melbourne depuis 2018, ce qui représente une série de 26 victoires de suite ! Pour la bonne surprise du tournoi Tommy Paul (l’américain n’est « que » 35éme mondial), ce sera vraiment compliqué en demi-finale. Gageons que la finale sera par contre beaucoup plus difficile, avec les têtes de série numéro 3 (Stefanos Tsitsipas) et 18 (Karen Kachanov) qui se disputeront une demi-finale qui s’annonce particulièrement disputée dans la nuit à venir. Jamais vainqueur en Grand Chelem (son meilleur résultat fut une finale à Roland-Garros en 2021), le grec va-t-il enfin gagner à ce niveau ?
Chez les femmes, c’est peut-être vers la biélorusse Victoria Azarenka que la plupart des pronostics se tourneront. Mine de rien, la joueuse de 33 ans à une longévité admirable sur le circuit. Et c’est la seule joueuse de ces demis qui a déjà remporté un Grand Chelem : l’Australian Open en… 2012 et 2013 ! Va-t-elle aller au bout dix ans après sa dernière victoire à Melbourne ?
En quelques sorte, sa demi-finale contre Elena Rybakina pourrait-être une « finale avant la lettre » tant ses deux joueuses ont été impressionnantes depuis le début de la quinzaine. Et ce ne sont pas les quarts de ces deux femmes qui nous feront penser le contraire puisque Rybakina a écrasé Ostapenko 6-2 / 6-4 tandis qu’Azarenka n’a fait qu’une bouchée de la numéro 3 mondiale (Jessica Pegula) au même stade, 6-4 / 6-1. Favorite contre la surprenante polonaise Magda Linette, la tête de série numéro 5 Aryna Sabalenka aura du mal à confirmer à un niveau (finale de Grand Chelem) qu’elle n’a encore jamais atteint en carrière.